Accueil café 9h

9h20

Accueil par Michèle Quellard, maire du Croisic
Interventions de
Didier Cadro, conseiller départemental de Loire-Atlantique
Isabelle Leroy, vice-présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire


Session 1 : Le Chasse-Marée a 40 ans – 10h-12h

Modérateur : François Casalis, vice-président de l’association du patrimoine maritime et fluvial.

Intervenants : Michel Colleu, cofondateur du Chasse-marée et André Linard, et ex-rédacteur au Chasse-Marée, Gwendal Jaffry, rédacteur en chef du Chasse-Marée et Jacques van Geen, secrétaire de rédaction au Chasse-Marée, Camille Gontier, sociologue.


Une aventure de rêveurs concrets : le Chasse-Marée des décennies 1980 et 1990 Michel Colleu et André Linard

Créé en 1981, avec peu de moyens mais des idées à revendre, Le Chasse-Marée a accompagné un formidable mouvement de renouveau de l’intérêt des Français pour leur culture et leurs patrimoines maritime, fluvial et lacustre. Pourtant comme la situation paraissait désespérée à la fin des années soixante-dix !

Comment une petite équipe de « rêveurs concrets » installée à Douarnenez a su en quelques années partager, en même temps qu’elle aidait à la bâtir, la culture des gens de mer, de rivières et de lacs, au point que celle-ci s’impose aujourd’hui comme un volet prestigieux et populaire de notre patrimoine ? Comment a-t-elle su refléter l’évolution du rapport des « travailleurs de la mer » avec leur environnement économique, social, culturel ?

Acteurs et témoins de cette aventure, Michel Colleu et André Linard vont évoquer l’histoire et les raisons des nombreuses initiatives prises par Le Chasse-Marée, tant dans le domaine des revues (Le Chasse-Marée, mais aussi ArMen, Maritime Life and Traditions) que des publications historiques, techniques, ethnologiques, musicales, artistiques. Mais aussi comment l’équipe douarneniste a inventé les premières grandes fêtes maritimes (Douarnenez, Brest, et, en co-invention, Paimpol) et initié plusieurs grands concours sur le patrimoine maritime.

Une aventure qui se poursuit aujourd’hui sur les mêmes bases culturelles que celles posées par ses cofondateurs, soutenue et nourrie par un vaste réseau de passionnés qui apprécient cette démarche originale et indépendante.


324 numéros spéciaux en 40 ans, Gwendal Jaffry et Jacques Van Geen

Depuis 1981, le Chasse-Marée fait de chaque revue un numéro spécial. Chaque sommaire rappelle le travail mené depuis 40 ans pour construire une forme d’encyclopédie maritime tournant le dos aux modes comme aux recettes de prétendus « sachant » pour inventer un univers singulier.

Les fêtes du patrimoine maritime vues par Le Chasse-Marée : la construction d’une contre-culture maritime ?, Camille Gontier

Acteur majeur de ce que nous pouvons appeler le mouvement patrimonial maritime, Le Chasse-Marée a directement organisé les grandes fêtes de Douarnenez 1986-1988 et de Brest 1992 avant de passer le relais à des acteurs locaux. Cette position atypique, qui concilie édition et organisation d’événements, ne peut s’expliquer que par la démarche ouvertement militante de la revue en faveur du patrimoine maritime et, au-delà, par sa volonté de promouvoir dans sa globalité une culture maritime alternative. Notre propos vise donc à analyser l’évolution de la ligne éditoriale depuis les toutes premières fêtes jusqu’au plus récentes et à montrer comment cette évolution accompagne celle des événements patrimoniaux. Nous insisterons tout particulièrement sur la rhétorique employée afin de faire valoir une contre-culture maritime en construction et opposée aux usages et pratiques de la plaisance contemporaine.

Débat entre intervenants et échanges avec le public


Session 2 : La pêche aujourd’hui et demain – 14h-15h30

Modérateur : Stéphane Gallois, journaliste à Ouest-France

Intervenants : Alain Le Sann, membre du collectif Pêche et développement, Thierry Evain, patron pêcheur au Croisic, Youen Vermard, chercheur à l’Ifremer


Contre la marginalisation des pêcheurs, pour un parlement de la mer, Alain Le Sann

Les océans connaissent des bouleversements qui touchent profondément les pêcheurs et menacent leur avenir. Au moment même où les changements climatiques transforment les ressources et leur répartition, la frontière maritime excite les appétits des multinationales et des banques qui imposent de plus en plus leur vision, leurs méthodes de gouvernance a-démocratiques, un colonialisme bleu. Dans ce contexte, les pêcheurs sont, et peuvent être à l’avenir, de plus en plus marginalisés, ou même exclus, et soumis à des pressions extérieures de plus en plus fortes. Ils ont pourtant montré leur connaissance des océans et de leur évolution ainsi que leurs capacités à s’adapter, si on respecte leurs droits et reconnaît leurs responsabilités dans un cadre démocratique. Un tel modèle existe, il a été promu et soutenu par les pêcheurs, c’est le Parc Naturel Marin d’Iroise qui constitue un véritable parlement de la mer, qu’il est possible d’élargir à la gestion des ZEE. Sur cette base, les pêcheurs peuvent maîtriser leur avenir en concertation avec le reste de la société.


Youen Vermard, chercheur à l’Ifremer (attente résumé d’intervention)

Thierry Evain, patron pêcheur au Croisic, propriétaire du chalutier Quentin Grégoire, nous livrera un témoignage sur son métier de patron pêcheur au Croisic.

Débat entre intervenants et échanges du public


Session 3 : L’évolution de la plaisance 15h50-17h20

Modérateur : André Linard, Compagnon de l’OPCI-Ethnodoc et ancien rédacteur au Chasse-Marée

Intervenants : Olivier Le Carrer, journaliste et navigateur, Gérard Le Cam, président de la station SNSM (Société nationale de sauvetage en mer) du Croisic, Gildas Plessis, architecte naval – maître de conférences et enseignant ENSAN au DPEA


Olivier Le Carrer, journaliste et navigateur (attente résumé d’intervention)


Secours en mer et plaisance, Gérard Le Cam

La SNSM , Société Nationale de Sauvetage en Mer est une association d’utilité publique, loi 1901, qui assure une mission régalienne sous les ordres de la Marine Nationale par l’intermédiaire des CROSS

  • La mer est un espace de rigueur et de liberté

Citation de Victor Hugo il y a plus de 150 ans et toujours d’actualité même si les moyens nautiques ont évolué depuis cette période

  • La station SNSM du Croisic

Présentation d’une station de sauvetage du littoral atlantique

  • Les missions de la SNSM

Le sauvetage en mer : Il s’adresse à tous les usagers de la mer donc bien entendu la plaisance

La surveillance des plages en été avec entre autres les NS de la SNSM. Les villes du Croisic et de Batz sur Mer font appel à la SNSM pour leurs surveillances

  • Bilan national des interventions de la SNSM en 2020 sur nos cotes

Qu’elle est la part de la plaisance dans ce bilan

  • Disparité des interventions suivant les plans d’eau
  • Évolution de la composition des équipages
  • Qualification des équipages
  • Comment la station locale perçoit les plaisanciers ?

Quelques exemples d’intervention de la station locale

En conclusion retour sur la citation de Victor Hugo pour mettre en avant le côté rigueur pour tous les usagers de la mer et rappeler que le statut des sauveteurs en mer est bénévole, IL FAIT PARTIE DE NOTRE ADN, C’EST NOTRE ESPACE DE LIBERTÉ !


Vers une plaisance décarbonnée et soucieuse du monde, Gildas Plessis

L’ensemble de la communauté scientifique, depuis la fin des années 50, émet chaque année des constats qui nourrissent une modélisation de plus en plus fiable du réchauffement climatique par émission de gaz à effet de serre (comme le CO2) et par les polluants de type oxyde de soufre. Et ne parlons pas des constats d’extinction des espèces ou du recul des forêts primaires publiés par des organismes extrêmement sérieux et indépendants. Mais quoi ? Qu’est-ce que cela à avoir avec nos activités maritimes, parfois véliques, donc plutôt écologiques ? C’est simple, si nous regardons les choses objectivement, sans aucun esprit partisan, nous constatons que nos chers bateaux sont des objets très polluants à produire et bien difficiles à détruire.

Aux USA on compte plus de 12 millions d’immatriculations de bateaux. Dont près de 200 000 unités neuves produites chaque année. A raison de 6 m de longueur en moyenne, ce vaste pays crée donc une ligne continue de bateaux de 1 200 kms tous les 12 mois … ou, si vous préférez, 3 000 km2 de produits très carbonés, difficiles à produire localement, issus à 95% de l’industrie du pétrole et impossibles pour le moment à recycler. Pour mieux vous faire une idée, la surface de la ville de Nantes est de 66 km2. Nous couvrons donc chaque année quarante-cinq fois sa surface par des unités en composite produites aux USA.

Après les constats objectifs vient le temps de la réflexion ! Comment faire ? Les solutions techniques passent assez simplement par deux voies : La matière mise en forme et sa provenance. Nous devons trouver comment produire les peaux de nos bateaux, les renforts intérieurs, les équipements et la motorisation (gasoil, essence, hydrogène, hybride, etc …) avec l’impact écologique le plus faible possible. Et beaucoup de chercheurs et architectes travaillent à réduire de 5 à 10 la quantité de CO2 émise par bateau

Débat entre intervenants et échanges avec le public


Clôture de la journée
La Région des Pays de la Loire et le patrimoine maritime et fluvial, une évidence ?
par Frédéric Fournis, chef du pôle Inventaire, service du Patrimoine, Région des Pays de la Loire – 17h20


20h30 Soirée cinéma Thoniers dans la tempête suivi du film Mémoire en conserve